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Taux immobilier septembre 2023 : comprendre les évolutions récentes

Découvrez les tendances et les évolutions des taux immobiliers en septembre 2023, ainsi que l'impact sur le marché immobilier et les emprunteurs.
Taux immobilier septembre 2023 : comprendre les évolutions récentes

Les tendances actuelles des taux immobiliers

Les taux d'intérêt moyens en septembre 2023

En septembre 2023, les taux immobiliers continuent leur hausse amorcée en fin d'année précédente. D'après les données de la Banque de France, le taux moyen des crédits immobiliers s'élève à 3,10 % pour les prêts à taux fixe sur 20 ans. Cette évolution résulte notamment des décisions de la Banque centrale européenne (BCE) qui, face à l'inflation, a relevé ses taux directeurs à plusieurs reprises au cours des derniers mois.

La situation des prêts à taux variable

Avec la montée des taux fixes, les prêts à taux variable connaissent un regain d'intérêt. Cependant, ces derniers demeurent risqués pour les emprunteurs en raison de leur fluctuation potentielle. Selon une étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA, environ 15 % des nouveaux prêts accordés en septembre 2023 sont à taux variable, contre seulement 10 % l'année précédente.

L'évolution des taux par région

L'impact de la hausse des taux immobiliers n'est pas uniforme à travers la France. À Paris, les crédits s'échelonnent autour de 3,20 %, alors que dans des villes comme Bordeaux et Lyon, les taux moyens se situent à 3,05 %. La différence de politique commerciale entre les banques locales y est pour beaucoup. Trouvez plus d'informations détaillées sur le marché de l'immobilier à Caen ici.

Témoignages d'emprunteurs

Pour comprendre l'impact réel de ces tendances, écoutons le témoignage de Mael Bernier, emprunteur à Paris : « Avec la hausse des taux en 2023, j'ai dû reconsidérer mon projet. Au départ, je visais un prêt de 25 ans, mais j'ai finalement opté pour 20 ans afin de limiter les intérêts. »

L'impact de la Banque centrale européenne sur les taux

Influence de la politique de la Banque Centrale Européenne

Les récentes décisions de la Banque Centrale Européenne (BCE) ont un impact majeur sur les taux immobiliers en France. En effet, pour lutter contre l'inflation, la BCE a relevé ses taux directeurs à plusieurs reprises en 2023. Par conséquent, les taux d'intérêt des prêts immobiliers ont suivi cette tendance à la hausse.

En septembre 2023, les taux moyens pour un prêt immobilier sont passés de 1,15 % à 3,25 % en l'espace de 12 mois. Selon Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, « cette augmentation des taux a un effet direct sur la capacité d'emprunt des ménages, réduisant ainsi leur pouvoir d'achat immobilier ».

Implications pour les banques et les emprunteurs

Face à cette hausse, les banques adoptent diverses stratégies pour s'adapter aux nouvelles conditions du marché. Certaines d'entre elles augmentent les exigences en matière de solvabilité des emprunteurs, rendant l'accès au crédit plus difficile pour certains profils.

Pierre Chapon, cofondateur de Pretto, note que « les établissements bancaires intègrent des marges de sécurité plus importantes pour compenser les risques liés à cette volatilité des taux ». Ainsi, un emprunteur dont le dossier est considéré comme à risque pourrait voir son taux d'intérêt augmenter encore plus.

Evolution des taux d'usure

La loi impose un taux d'usure, c'est-à-dire le taux maximum auquel les banques peuvent prêter de l'argent. En septembre 2023, ce taux est fixé à 4,05 % pour les crédits immobiliers à taux fixe de plus de 20 ans, en hausse par rapport aux 3,79 % observés en début d'année. Cette réglementation vise à protéger les emprunteurs contre l'endettement excessif en empêchant les banques de pratiquer des taux abusifs.

Concrètement, cela signifie que certains emprunteurs, notamment les jeunes actifs avec peu d'apport personnel ou les personnes âgées, peuvent se retrouver exclus du marché du crédit si leur profil est jugé plus risqué.

Les stratégies des banques face à la hausse des taux

Les ajustements des banques face à la hausse des taux

La montée en flèche des taux immobiliers de septembre 2023 oblige les banques à revoir leurs stratégies pour s'adapter à ce nouveau contexte économique. Les récents chiffres rapportés indiquent une hausse moyenne de 0,5 points de pourcentage sur les crédits immobiliers au troisième trimestre de l'année, atteignant une moyenne de 3,5 % selon la Banque de France.

Révision des conditions de prêt

Beaucoup de banques optent pour une réévaluation stricte des dossiers emprunteurs. Selon Maël Bernier de Meilleurtaux, les banques sont désormais plus prudentes et demandent des garanties accrues. « Là où un apport de 10 % était suffisant il y a encore un an, on parle maintenant de 15 à 20 % dans certains cas. » ajoute-t-il.

Allongement de la durée des prêts

Afin de rendre les crédits plus abordables face à la hausse des taux, les banques augmentent parfois la durée des prêts. De nombreuses banques proposent désormais des durées qui s'étalent jusqu'à 30 ans, alors que la norme se situait plutôt autour de 25 ans auparavant. Cette mesure vise à réduire le montant des mensualités pour les emprunteurs.

Création de nouvelles offres

Certaines banques choisissent de diversifier leur palette de produits. C'est le cas de LCL, qui offre désormais des prêts à taux variable afin de permettre aux emprunteurs de profiter d'éventuelles baisses futures des taux. Toutefois, ces produits comportent un risque accru lié aux fluctuations des taux d'intérêt. Pour en savoir plus sur le marché immobilier dans les villes, consultez notre guide complet.

Les effets pour les emprunteurs

En conséquence, les emprunteurs se voient confrontés à des choix plus complexes, entre des taux fixes élevés mais sécurisés, ou des taux variables potentiellement plus attractifs mais incertains. Caroline Arnould, de la Banque de France, rappelle que « la prudence est de mise, et il est essentiel de bien évaluer sa capacité de remboursement avant de s'engager ». Les emprunteurs doivent ainsi redoubler de vigilance et bien se renseigner. Les comparateurs de prêt immobilier peuvent représenter des outils précieux pour naviguer dans ce contexte mouvant.

Les conséquences pour les emprunteurs

Quelles conséquences pour les emprunteurs en 2023?

Avec la hausse des taux d'intérêts décidée par la BCE, les emprunteurs se retrouvent face à des conditions de crédit plus restrictives. En septembre 2023, les taux immobiliers s'établissaient en moyenne à 4,5 %, soit une augmentation significative par rapport aux années précédentes où ils avoisinaient les 1,5 %.

Selon Maël Bernier, porte-parole du comparateur Meilleurtaux, « cette nette augmentation impacte directement le pouvoir d'achat immobilier des Français, réduisant leur capacité d'emprunt et, par conséquent, le nombre de biens accessibles ».

Les emprunteurs doivent ainsi ajuster leurs stratégies. Certains choisissent de réduire le montant de leurs prêts, d'autres optent pour des durées plus longues, allongeant ainsi le temps nécessaire au remboursement. Caroline Arnould, conseillère financière, note que « pour compenser la hausse des taux, on observe une tendance à l'allongement des durées de crédit, passant de 20 à 25 ans en moyenne ».

Le taux d'usure, quant à lui, joue un rôle crucial en fixant un plafond pour les prêts immobiliers. En septembre 2023, il est fixé par la Banque de France à 5,09 %, laissant une marge de négociation pour les emprunteurs.

Les banques, de leur côté, adaptent leurs critères d'octroi de crédit. Selon un rapport de la Banque de France publié en juillet 2023, les conditions de financement se sont durcies, obligeant les emprunteurs à présenter des profils financiers plus solides et à disposer d'un apport personnel plus conséquent.

Enfin, le rôle de l'assurance emprunteur demeure essentiel. Elle représente jusqu'à 30 % du coût total du prêt. En conséquence, comparer les offres d'assurances, comme le recommande la loi Hamon, peut permettre de réduire considérablement le coût total du crédit.

Le rôle de l'assurance emprunteur

Protection financière pour l'emprunteur

L'assurance emprunteur joue un rôle central dans la sécurisation des prêts immobiliers, en offrant une protection essentielle tant pour les emprunteurs que pour les banques. Selon Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, «l'assurance emprunteur est comme une bouée de sauvetage pour les emprunteurs en cas de coups durs tels que le décès, l'invalidité ou la perte d'emploi». Cette couverture permet ainsi aux banques de minimiser les risques de non-remboursement.

Les coûts supplémentaires

Les assurances emprunteur représentent environ 0,3 % à 0,6 % du capital emprunté selon les profils et les garanties choisies (source : la finance pour tous). Par exemple, pour un prêt de 200 000 euros, le coût de l'assurance peut varier de 600 à 1 200 euros annuels. Ces coûts, bien que parfois ignorés au départ, doivent être pris en compte dans le calcul du TAEG (Taux Annuel Effectif Global) par les emprunteurs pour éviter les mauvaises surprises.

Choix et comparaisons

Il est crucial de faire jouer la concurrence pour sélectionner une assurance emprunteur adaptée aux besoins spécifiques de chacun. Des acteurs comme MetLife France offrent des solutions diversifiées. De plus, depuis la loi Hamon de 2014 et l'amendement Bourquin de 2018, les emprunteurs peuvent résilier leur assurance à tout moment pour en souscrire une nouvelle, souvent plus compétitive. Pierre Chapon, co-fondateur de Pretto, conseille «de comparer régulièrement les offres pour bénéficier des meilleures conditions».

Les évolutions législatives

Les évolutions récentes telles que le projet de loi de finances pour 2023 (PLF 2023) et les débats à l'assemblée nationale visent à renforcer la transparence et la compétitivité dans le secteur des assurances emprunteur. Ces mesures permettront, à termes, de réduire les coûts pour les emprunteurs et de faciliter l'accès à des offres plus avantageuses, tout en garantissant une protection adéquate.

Les perspectives pour le marché immobilier

Les prévisions pour les prix immobiliers

D’après les experts et les récentes études, les prix immobiliers restent une incertitude au sein du marché résidentiel. Selon une note de la Fédération des Promoteurs Immobiliers de France (FPI), publiée en septembre 2023, 12 régions françaises pourraient voir une baisse des prix de l'immobilier entre 3 % et 7 % d'ici fin 2023.

Michel Barnier, ancien ministre et expert en immobilier, a mentionné que “les fluctuations des taux d’intérêt influencées par la BCE auront un impact à moyen terme sur les prix immobiliers”. Néanmoins, même avec une éventuelle stagnation ou baisse, certaines grandes villes comme Bordeaux et Lyon continuent à afficher une résilience notoire quant à la stabilité des prix de l'immobilier.

Évolution des volumes de transactions

Le marché immobilier montre également des signes de ralentissement en termes de volume de transactions. D'après une étude réalisée par MetLife France, le nombre de transactions immobilières a chuté de 15 % au deuxième trimestre 2023 comparé à la même période en 2022. Pierre Chapon, fondateur de Pretto, un comparateur de prêt immobilier, indique : “La prudence des banques et l'augmentation des taux d'intérêt ont directement contribué à cette réduction.”

Les nouvelles dynamiques des acheteurs

Les acheteurs potentiels adoptent de nouvelles stratégies pour faire face aux conditions actuelles. Par exemple, on observe une augmentation des achats dans les zones moins centrales, où les prix demeurent plus accessibles. Les emprunteurs cherchent également à ajuster la durée de leurs prêts afin de minimiser le coût total du crédit. Caroline Arnould, directrice chez Bercy, note : “Les emprunteurs ne se contentent plus de regarder le taux d’intérêt, mais optimisent également la durée et les conditions de leur prêt.”

Les risques d’endettement

Avec l’augmentation des taux de crédit immobilier, le taux d’endettement des ménages pourrait connaître une hausse. La Banque de France avertit que la part des ménages qui dépasse le seuil d'endettement recommandé pourrait grimper à 35 % d’ici la fin de 2023. Les experts conseillent aux emprunteurs de bien étudier leur capacité de remboursement et de se prémunir contre une hausse trop brutale des taux de crédit.

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